Chaque année, on me demande ce que je désire pour mon anniversaire, et je manque d’idée. Cette année, je voulais passer du temps avec ma famille. J’ai demandé de pouvoir aller au Glacier 3000.
Après trois semaines de préparation et quatre semaines de mise en route de l’année scolaire — et ce n’est pas réellement fini — c’était l’occasion de faire une pause, complète, sans travail, sans mail, sans horaire, sans même y penser. Pour cela, il fallait quelque chose qui dirige mes pensées tout ailleurs : une belle sortie à la montagne en famille.
Puisque c’est généralement le week-end que l’automne choisit pour sortir le bout de son nez, le pique-nique en altitude n’était pas tout à fait recommandé. Nous avons opté pour une pizza… enfin quelques-unes et quelques autres choses également.
La montée en téléphérique laissait progressivement présager du panorama au sommet… mais ce qui nous intriguait, c’était surtout cette passerelle suspendue entre deux pics rocheux. Légèrement tanguante, elle n’a fait peur à personne. Nous avons eu beaucoup de joie à nous balancer — légèrement — au-dessus du vide et à admirer la suite du panorama de l’autre côté.
Une vue à 360° entre les Alpes bernoises, valaisannes, le Jura, en passant par le Léman et le lac de Neuchâtel. Comme c’est majestueux ! En ce jour de Jeûne fédéral, si nous n’avons pas jeûné, nous avons contemplé l’œuvre du Dieu tout-puissant, dont la mention ouvre notre Constitution. Tant de sommets qui nous entoure, et ces toutes petites choses dans les vallées que nous voyons comme si nous étions un drone. Ce n’est pas le toit du monde mais ça y ressemble un peu. Prendre de la hauteur, ça a toujours du bon !
Tamara avait vite remarqué la « luge d’été », appelée Alpine Coast. Après une vérification de l’âge et de la taille nécessaires, toutes les filles et leur maman ont eu beaucoup plaisir à re-découvrir ce nouveau loisir. Une cerise sur le gâteau déjà beau et copieux !
Le repas ayant été léger et le grand air d’altitude ayant creusé les appétits, nous avons profité de l’hôtel restaurant au pied de la station de téléphérique pour prendre un bon dessert. Pas de glace cette fois, mais plutôt des tartes maison, réalisées de main de maître par le cuisinier dameur. Ça ne s’invente pas !
Les estomacs rassasiés, les yeux remplis de tous ces sommets somptueux et magnifiques, nous avons amorcé la descente vers la plaine, puis vers le nord… Vaudois. Au bénéfice d’un réservoir vide et de ralentissements à répétition sur l’autoroute, nous avons emprunté les petites routes pour rentrer. Nous avons même traversé des villages que je n’avais jamais vus sur la carte. Le soleil baissait, les couleurs commençaient à virer du vert au jaune orangé, tout était calme, paisible… tout le contraire d’une autoroute en fin de week-end.
Aujourd’hui, nous avions le temps. De profiter des belles choses en famille. De rire et blaguer ensemble. Nous avions le temps de prendre le temps. Et si, bien plus qu’une situation due à une baisse de régime des activités obligatoires, c’était un choix. Heureux et assumé. Bénéfique pour tous. Parce qu’on le vaut bien. Parce que ça fait tellement de bien. Prendre le temps de vivre et d’être heureux.