Petit historique
Pendant des années, j’ai bricolé mes créations graphiques avec de petits programmes récupérés ici et là, prenant bien plus de temps à installer et à gérer qu’à créer. A la naissance de ma première fille, j’ai eu besoin d’un éditeur CJMN pour créer son faire-part de naissance et j’ai fait le – premier – pas : j’ai acheté un suite Adobe Creative en boîte. Cela m’a permis d’avoir de bons outils pendant plusieurs années… beaucoup d’outils, dont une bonne série que je n’ai jamais utilisés.
Il y a 3 ans, j’ai fait le pas suivant : le passage au Creative Cloud. En effet, la déjà vieille version de CS 6 posait de plus en plus de problèmes de stabilité sur mon environnement mis à jour chaque année. Je perdais du temps, de l’énergie… deux éléments dont je manque de plus en plus et que je ne veux plus gaspiller.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et les neurones des développeurs ont tourné à plein régime. De nombreuses nouvelles applications – ou mises à jour importantes – ont vu le jour, concurrençant réellement Adobe sur ce qui était jusque là sa chasse gardée… ou presque. De plus, le système d’abonnement coûte cher, chaque année… ce n’est pas un investissement, c’est une chaîne. Cela peut être une bonne idée si les mises à jour sont régulières et permettent de garder une longueur d’avance sur la concurrence, sans quoi, c’est une obligation à payer pour un statu quo.
Depuis plusieurs mois, et peut-être même plus qu’une année, je lis des articles et visionne des vidéos présentant des alternatives crédibles aux différents éléments du Creative Cloud… et l’idée fait son chemin. Bien sûr, je ne veux pas revenir au bricolage d’antan, je n’en ai pas le temps, mais investir dans un logiciel plutôt que de le payer tant que je désire l’utiliser – ou utiliser les réalisations produites avec lui – ça me parle de moins en moins. D’autant plus que dans notre saison de vie, mon épouse et moi, tentons de réduire les frais afin de diminuer dans la même mesure le temps passé au travail plutôt qu’avec nos enfants à la maison.
Comprenez-moi bien : je ne viens pas ajouter ma voix à ceux qui désirent casser du logiciel payant en général ou du Adobe en particulier ! Je désire simplement partager une réflexion que je mûris depuis longtemps et qui prend forme maintenant.
Quel usage du Creative Cloud ?
Comme je l’écrivais ci-dessus, je n’utilise que certains éléments de la suite créative, ce ne sont donc que ces éléments là que je dois remplacer. Étant peu nombreux dans la panoplie proposée, le coût diminuera sensiblement, surtout si j’opte pour des solutions perpétuelles au lieu des abonnements.
- Lightroom : c’est le plus important de tous, utilisé presque tous les jours avec un catalogue avoisinant les 40 000 photos. Si beaucoup d’alternatives ont vu le jour, aucune ne rivalise actuellement de manière intégrale. Le catalogage reste encore bien plus performant dans la version Adobe alors qu’elle est distancée de plus en plus en terme de développement et de retouche.
- Acrobat : professionnellement, c’est plusieurs fois par semaine qu’il me faut annoter, modifier, éditer, signer,… des PDF. Je cherche depuis plusieurs mois des solutions. La dernière proposition de MacG m’a tapé dans l’oeil : PDFelements, en version PRO et en promotion actuellement.
- InDesign : pour un certain nombre de mes contrats, Word est un peu léger. Le côté professionnel de la version Adobe du logiciel de mise en page et d’édition est bien plus complet et… pro. Cependant, je dois en utiliser maximum 10 % de la puissance. Connaissance et nécessité me cantonnent dans ces proportions. La version Affinity Publisher de Serif – et non de Microsoft que j’utilisais lorsque j’étais sous Windows – est une alternative très sérieuse, qui a le petit plus de me permettre de réutiliser les maquettes déjà réalisées.
- Photoshop : ici aussi, connaissances, utilité et temps m’empêchent d’utiliser toute la puissance de ce logiciel. Serif développe Affinity Designer qui pourrait remplacer à terme ce programme dans ma palette créative.
Et le reste ? Je ne l’utilise pas ! J’ai bien tenté quelques utilisations de Premiere Pro, mais ayant commencé mes petits montages vidéos avec iMovie, Final Cut Pro s’est révélé bien plus simple d’emploi. Le retour vers Windows ayant avorté nul besoin de cet élément de la suite Adobe, ni de ces compagnons pour la gestion du son.
Si vous avez lu entre les lignes, vous aurez remarqué que 2 programmes sur les 4 n’ont pas été remplacés. En effet, je suis revenu à la petite suite Creative Cloud qui me permet de m’épargner le travail de conversion de ma grande bibliothèque de photos et de continuer mon travail de la même manière que ces dernières années. Photoshop étant fourni gratuitement dans le même abonnement, je ne vais pas rechigner !
Une mutation engagée
J’ai donc adapté mon abonnement il y a quelques heures et achèterai les nouveaux logiciels dans les jours qui viennent. L’avantage de l’abonnement, c’est que si ça ne marche pas, je pourrai toujours revenir au Creative Cloud complet en quelques clics de souris. Je n’aurai perdu que le prix d’achat des logiciels alternatifs qui, dit en passant, aura bien plus profité à ces petites sociétés qu’à Adobe.
Et puis tout cela apporte du changement, qui fait sortir de sa zone de confort, qui permet de voir les mêmes choses autrement, d’apprendre, de développer, de s’enrichir et d’enrichir les autres en partageant ce que l’on a fait, compris, appris…
Et peut-être que bientôt, ce sera Lightroom qui passera à la trappe, un autre logiciel le remplaçant avantageusement… peut-être.
Un retour partiel après un an !
Pendant ces derniers mois, j’ai joué le jeu des alternatives dans plusieurs domaines. Certaines m’ont donné entière satisfaction et je les garderai… mais pas toutes, malgré un prix élevé.
Dans le détail…
- Tout d’abord, dans le domaine qui me concerne le plus, la photographie, rien n’a changé… ou presque : j’ai gardé Lightroom comme programme principal. S’il ne fait pas tout parfaitement, il reste le seul à tout faire, surtout à me permettre d’avoir accès à mes quelques 40 000 photos en quelques clics. Par contre, j’ai epxloré d’autres programmes, comme Luminar que je trouve très intéressant pour un développement simple, rapide et avec quelques effets spéciaux bien réussis. J’ai également repris DxO PhotoLab 3, avec sa suppression de bruit inégalée. Je viens de prendre aussi ON1 mais je n’ai pas encore eu l’occasion de l’essayer. À côté de tout cela, j’utilise Photos de Mac uniquement pour le transfert automatique des images depuis mes périphériques mobiles vers mon ordinateur. Pour la retouche et la création, par paresse et manque de temps, c’est Photoshop qui est resté le n° 1, alors que Affinity Photo fait également très bien le travail.
- Pour la mise en page évoluée, j’avais choisi Affinity Publisher et je ne le regrette vraiment pas. Je le garde et l’utilise assez rapidement maintenant. Mes dernières mises à jour de dictées flash ont été réalisées intégralement dans ce programme, avec une efficience certaine. InDesign était trop complet et trop complexe pour mon usage.
- La gestion et l’édition de documents PDF… c’est là que le bât blesse. Je n’ai pas trouvé de programme à la hauteur. Mon dévolu s’était posé sur PDFelements, complet et efficace… sur papier. Malgré un prix assez élevé, je ne compte plus le nombre de documents desquels les annotations ou signatures ont disparus, dont l’édition étwait fastidieuse, ni ceux qui s’impriment en noir intégral ou qui remplacent les images par des rectangles foncés. Ce n’était pas possible de garder un programme aussi peu efficient dans monflux de travail. Je suis revenu à Acrobat !
Je terminerai cette mise à jour par un conseil : si vous devez changer de formule, contactez Adobe par chat ou par téléphone. Dans mon cas, il m’était impossible de changer de formule à partir de mon compte. Après plusieurs essais, j’ai donc choisi de faire la demande sur le chat. En moins de 10 minutes, l’affaire était bouclée. Le conseiller m’a proposé un abonnement que je ne connaissais pas – et que je n’ai trouvé nulle part sur le site ! – qui ne coûtait que quelques francs de plus que la formule photo pour l’ensemble du Creative Cloud… que je n’utiliserai que très partiellement.
Luminar pour développer vos photos ?
Depuis quelques mois, j’utilise Luminar pour apporter une touche plus créative à mes photos. Ce programme bon marché (moins de 100.-) permet la retouche de photo de A à Z, et même de créer une bibliothèque regroupant toutes ses photos.
Je le recommande vivement à tout photographe débutant ou moins débutant, cherchant une manière abordable et simple de développer ses photos et d’y ajouter un aspect créatif sans y passer des heures et y laisser un rein !
En cliquant sur le lien ci-dessous, vous soutenez mon travail puisque je recevrai une commission si vous achetez ce logiciel 🙂